vendredi, octobre 20, 2006

Nouvelle.

Il fait encore nuit, Luc sort en courant de la maison un gros sac à la main, cet homme présente tous les symptômes du bonheur. Dans sa course héroïque, il fait penser a Achille rapportant un buffle sur ses épaules, il vit avec les dieux et les hommes, et son existence est faite de passions puissantes. Luc rapporte le sac de sport à moitié plein qu’ils avaient oublié à la maison. A l’appartement je veux dire. Luc aussi se voit en héros dans sa course, en père, et il se croit dans une maison aussi pourtant c’est un appartement et Luc est un jeune homme.

Quelqu’un d’autre qui pourrait être a une fenêtre et qui ne connaîtrait pas toute l’histoire pourrait voir aussi cet homme plutôt comme un chien, rapportant le nonos a sa maîtresse.
Et il y aurait du vrai.

La jeune femme au bout de la rue le regarde, souriante, je crois, qu’elle se demande quelque chose, quelque chose de très important. C’est quelque chose qui ferait peur à Luc. C’est normal.

Ces jeunes femmes vers qui l’on court le marathon pied nus, sur un cordon tendu entre elles et l’en bas. Nu a travers les ronces. Le sexe tendu et la raison débranchée. Si à un seul instant on met un pied de travers alors c’est la chute. Et les cordons ne se présentent pas tous les jours croyez moi ! Luc le sait bien d’autant que c’est un sacré chanceux car ça n’est pas la première fois qu’il grimpe sur celui là précisément.

Alors si cette jeune femme pense à quelque chose d’important c’est que ça doit être très important.

Le bus les attend, ils montent, Luc prend deux triquets pour la gare et s’assied en face de la jeune femme, il lui caresse timidement la main comme pour être sûr de quelque chose, car Luc n’est jamais sûr de rien avec les autres, surtout depuis qu’ils se connaissent. La jeune femme se laisse faire un instant puis retire sa main, et déplace son sac. Peu importe, ils se regardent profondément. Luc se dit que cette femme est la seule qu’il connaît vraiment, Il se rappelle de l’été ou il a du remplacer la vitre cassée à la maison, nu devant la vitre, nu. Il pleurait sans cesse, il pleurait au travail devant les clients, il sanglotait au téléphone, se faisait mal. Il se rappelle de tout ça. Aujourd’hui il se sent bien, tellement calme. La jeune femme finit par dire « quoi ? » Avec un large sourire, comme si elle avait été remplie par ce regard. Rien, répond Luc. Le bus arrive à la gare, ils attendent maintenant sur le quai. Le train est arrivé et la jeune femme est à demi partie. Ils sont sérés l’un contre l’autre : « tu sais la dernière fois qu’on s’est vus, après quand je suis rentré j’ai hésité, mais c’est mieux qu’on restent comme ça… »
Il attendra le prochain cordon, si y en a un jour.

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

un bébé, je veux un bébé! Laissez tomber le million je veux un bébé & aussi un dictionnaire & un bescherelle... merci.

12:06 PM, octobre 20, 2006  
Anonymous Anonyme said...

j'ai pas trop compris ton histoire de cordons...

Il y a sans doute beaucoup de sens pour toi dans cet histoire mais je t'avouerais ne pas avoir tout compris.

Pour tout te dire je n'ai saisi que ce qui me parlais le plus. A savoir un homme et une femme montant dans un bus.
Ces deux personnes se connaissent deja apparement, et semble avoir quelque chose l'un envers l'autre...

Ce résumé de ma par est très bateau et je m'en excuse. Et il est évident qu'il y a une multitude de chose que je n'ai pas saisi. Peut etre que c'est une description qui est trop personnel? Ou peut etre que ca manque juste d'explication plus neutre pour qu'on comprenne ? A voir par la suite....

PS :MAIS LE EN NOIR !!! TU VA PAS TE METTRE A JOUER DANS LE MINIMALISME DE L'ECRITURE QUAND MEME NON ?... j'ai du le foutre sur word pour pas me nicker les yeux ;-)

4:37 PM, octobre 20, 2006  
Blogger Marc churin said...

bien, meci dréa, je l'ai lu en cours et mon prof m'a fait la même remarque, ...
Pour moi tout est clair, c'est ça le problème, mais je vais faire des corrections et d'ici la semaine prochaine je reposterai une version, en tout les cas c'est cool de l'avoir lu.
Marco/Fygolu

5:05 PM, octobre 20, 2006  
Anonymous Anonyme said...

Beaucoup de sens pourtant..

3:30 AM, novembre 14, 2006  

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